Après l’échec de la Mission multinationale à l’appui à la sécurité (MMAS) dirigée par le Kénya depuis deux ans, une nouvelle force de sécurité des Nations Unies prendra bientôt le relais de la MMAS, dont le mandat arrive à échéance le 2 octobre prochain.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, ce mardi 30 septembre 2025, une résolution autorisant le déploiement d’une force internationale plus robuste, baptisée Gang Suppression Force (GSF). Cette mission vise à combattre efficacement les gangs armés qui sévissent dans plusieurs régions d’Haïti.
Composée de jusqu’à 5 500 membres, la GSF regroupera des policiers, des militaires et du personnel civil.
La résolution a été approuvée à New York par 12 voix pour et 3 abstentions (la Chine, la Russie et le Pakistan). Elle prévoit une transition progressive de la MMAS vers cette nouvelle mission, pour une durée initiale d’un an, financée par des contributions volontaires des États membres.
Proposée par les États-Unis et le Panama, la résolution confère à la GSF le pouvoir d’agir de manière autonome ou en coordination avec la Police nationale d’Haïti (PNH). Elle pourra également procéder à des arrestations, dans le cadre de ses opérations.
La Gang suppression force aura pour mission principale de mener des opérations ciblées contre les gangs, de sécuriser les infrastructures vitales et de restaurer l’autorité de l’État dans les zones tombées sous le contrôle de groupes armés.
Le déploiement de la GSF devrait débuter immédiatement après la fin du mandat de la MMAS, le 2 octobre. Les pays contributeurs devront finaliser rapidement les modalités logistiques et financières pour assurer une mise en œuvre efficace de la mission.
Cette initiative intervient alors que la situation sécuritaire en Haïti continue de se dégrader. Les gangs armés contrôlent une grande partie de Port-au-Prince et d’autres zones du pays, plongeant la population dans la peur et l’insécurité.
Face à cette crise, la communauté internationale – notamment les États-Unis, le Panama et l’Organisation des États américains (OEA) – a exprimé un large soutien à la mise en place de cette nouvelle force.
Le gouvernement de transition haïtien a également salué cette décision, soulignant l’urgence d’une intervention internationale pour rétablir la sécurité et l’ordre public.




